J’ai créé le job qui me plaît et qui ne me fait pas craindre le blues du dimanche soir. Voici un aperçu de mon parcours et de mes expériences.
Comment je suis devenue graphiste freelance en Belgique ?
Suite à des humanités dans l’enseignement général, j’ai obtenu un graduat en arts graphiques (BAC +3) dans une haute école bruxelloise en 2003.
J’ai trouvé mon premier emploi dans le secteur graphique au bout de 6 mois au sein d’une agence de publicité à Bruxelles.
J’y mettais en page le Motorijder magazine (magazine spécialisé sur le monde de la moto). J’y faisais également de la retouche photo ou des réalisations publicitaires. J’ai beaucoup appris dans ce premier emploi.
La société a ensuite malheureusement fait faillite, mes employeurs ayant fait le pari de se concentrer sur une technologie perdant du terrain (la location dvd).
Comment devenir freelance en Belgique ? Indépendant full time ou indépendant complémentaire, quel est le bon choix ?
J’ai rapidement été attirée par la création d’entreprise et j’ai donc opté pour le statut d’indépendante à titre complémentaire en 2006. Cela est peut-être du au fait que mes parents aient eu une expérience en tant qu’indépendants (gérante et conjoint aidant), activité que ma maman a arrêté pour se consacrer à mon éducation.
Le statut d’indépendante complémentaire me permettait de garantir une sécurité financière tout en développant un nouveau portefeuille client. Ce statut est aussi moins contraignant (cotisations sociales allégées). Le secrétariat social choisi était l’UCM. Vous trouverez sur leur site les différentes démarches à effectuer, je me ferai également un plaisir de vous répondre en commentaire si vous souhaitez plus d’informations.
Mon numéro de TVA en poche, j’ai créé une charte graphique (logo, flyer…) et commencé à démarcher. Pas vraiment de gros succès au démarrage mais de petits jobs ponctuels (je ne connaissais pas encore les différentes façons d’aborder un client). Grâce à un contact proche j’ai pu approcher le monde de l’édition et trouver un plus gros contrat.
Je n’avais pas de plan en terme de planning et j’ai fait les choses petit à petit ; j’ai également pris des cours du soir durant 1 an 1/2 et réalisé des stages afin d’obtenir un certificat d’aptitude pédagogique. Le travail de graphiste indépendant étant assez solitaire j’avais l’envie de partager et de transmettre ma passion, c’est pourquoi je suis également formatrice indépendante pour le centre de formation à distance CFD. J’ai rédigé des cours d’Indesign Illustrator, design créatif et blogueur. Ces derniers sont vendus sur leur plateforme, je m’occupe personnellement du suivi des étudiants (réponses aux questions et corrections d’examens).
Formations à distance permettant de devenir graphiste freelance
en Belgique ou depuis l’étranger
Online
Pose ta Dem
Le média dédié à ceux qui ont quitté un job salarié pour devenir freelance a interviewé Ludivine, retrouvez son témoignage dans la rubrique « je m’inspire ».
Parcours et expériences. Quitter un CDI.
En 2012 le ministre André Antoine
créé le plan airbag pour venir en aide aux candidats freelance en Belgique
Il s’agissait à l’époque d’une bourse de 10.000 € permettant à un employé de quitter son poste afin de créer une structure freelance en Belgique (indépendant à titre principal), je remplissais les différents critères et j’ai donc rentré un dossier ce qui me permit de négocier une rupture de contrat à l’amiable avec mon employeur chez qui je travaillais en CDI depuis 4 ans. N’hésitez surtout pas à entrer en contact avec le Forem, il y a régulièrement de nouvelles primes pour aider les initiatives professionnelles. Le plus simple est de contacter un conseiller spécialisé car ce n’est pas toujours très clair en ligne, ce serait dommage de passer à côté d’opportunités financières.
2003 OBTENTION D’UN GRADUAT EN ART GRAPHIQUE
Haute école Francisco Ferrer
2006 INDÉPENDANTE COMPLÉMENTAIRE
En parallèle avec un emploi de graphiste en agence de publicité
2012 INDÉPENDANTE À TITRE PRINCIPAL
Avec le soutien du plan airbag
2013 CRÉATION DE LA SOCIÉTÉ LIMONAD :
www.limonad.be
Les réseaux, essentiel lorsqu’on se lance
J’ai passé beaucoup de temps à me renseigner sur la prospection et sur les différents canaux de promotion, j’ai testé pas mal de réseaux (cela vous permettra de vous sentir moins seul, et vous donnera des échéances à tenir (rdv, réunions, …) tout cela va vous booster et vous placera dans une dynamique positive.
Je vous conseille les réseaux suivants :
– Réseau entreprendre : afin d’être « parrainé » par un entrepreneur expérimenté durant 2 ans, un mentor qui vous conseillera gratuitement (sélection de votre dossier sur base d’un business plan et d’entretiens préalables avant un passage devant jury). Cet exercice permet également d’avoir une vue précise de ses objectifs, ce qui est également un élément clé.
– BNI : J’y ai passé 5 ans, quoi que l’on en dise (car les avis divergent sur ce réseau : onéreux, exigeant…) je l’ai beaucoup apprécié. Il est basé sur le « qui donne reçoit ». Il permet de recommander des professionnels, devenus des contacts proches, de tout secteur, et donc inversement, des professionnels parlent de vous à leurs clients.
J’y ai appris à parler plus aisément de mon activité et j’y ai fait des rencontres très intéressantes, j’ai quitté ce réseau pour des questions d’organisation personnelle mais j’en garde un excellent souvenir.
Location de bureau en pépinière pour les nouveaux freelances
Lorsque j’ai envisagé de quitter mon employeur, j’ai mis en place certaines choses. J’ai loué un bureau dans une pépinière d’entreprises (le loyer est vraiment très intéressant dans ce type de structure, c’est un coup de pouce donné aux jeunes indépendants pour maximum 5 ans, il en existe plusieurs en Belgique, certaines sont gérées par le BEP).
J’ai également engagé une commerciale à temps partiel (payée par un fixe et des commissions, avec des aides du forem). Tout cela plusieurs mois avant de quitter mon employeur afin de préparer ma sortie. Je ne voulais pas me retrouver seule à devoir chercher des clients du jour au lendemain, la planification et l’organisation étant des éléments clés dans la création d’une structure freelance en Belgique.
Faire appel aux spécialistes
Comme l’activité se développait plutôt bien et afin de la sécuriser j’ai fait appel à un avocat pour rédiger des conditions générales de vente et une convention de cession de droit d’auteurs. Mon comptable et ma notaire m’ont également conseillé de changer de statut juridique et de passer en société, ce que j’ai fait en 2013. Faire appel à ces spécialistes a bien sur un coût mais cela vous permettra d’être tout à fait en règle et de ne pas craindre de surprises.
Alléger la charge salariale grâce aux primes
Pendant 3 ans et afin d’honorer un contrat important que je ne pouvais assumer seule, j’ai été assistée par Sarah, une jeune graphiste fraîchement diplômée.
De nouveau j’ai pu faire appel aux primes spécifiques en l’engageant en PFI. J’ai pu la former aux spécificités du métier et la charge salariale était allégée grâce aux primes trimestrielles.
Travailler avec Sarah a réellement été un plaisir, j’ai eu beaucoup de chance de l’avoir à mes côtés pendant cette période.
Avantage principal de mon statut de graphiste freelance en Belgique : pouvoir travailler ponctuellement en tant que Digital Nomad
J’aime beaucoup faire évoluer mon activité, je trouve cela passionnant, actuellement je n’ai plus de bureau fixe (depuis l’été 2018), je travaille depuis mon domicile privé, depuis le bureau de l’un ou l’autre client ou encore depuis l’étranger. C’est un autre avantage de ce métier puisque mon bureau tient dans un sac à dos !
Cette évolution de style de vie est bien évidemment influencée par mon goût pour le voyage, passion que je partage avec Damien. Vous pourrez découvrir le récit de nos séjours à l’étranger sur ce blog.
N’hésitez pas à laisser un commentaire, je serai ravie d’échanger avec vous !